Gris Bleu
Le ciel avait rejoint la mer, ou inversement, je ne sais plus très bien. Les plages étaient abandonnées aux vagues et aux vents. Parfois un rai de lumière transperçait un nuage chargé pour percuter la plage autrefois bondée. Quelques promeneurs, des pensionnés, des abonnés à la morte saison. Quelques enfants aussi, défiants le froid, les dunes et les goélands.
Le temps se fige. Pause longue. J’aime ce silence qui permet d’entendre la mer et voir venir l’orage. J’aime la mélancolie de ces marées qui emportent avec elles les traces de l’été flamboyant, les parasols chatoyants, les maillots bariolés, les éclats de rire. Voici le gris, le bleu, l’embrun.

























